Faire de la respiration son alliée et son outil intuitif

Respirer c’est vivre.

La respiration est la seule fonctionnalité de l’organisme, à la fois volontaire et automatique.
Nous respirons sans y penser et jusqu’à 25000 fois en 24 heures.
Essayons de trouver parti de ce phénomène dit « anodin » qui est pourtant le souffle vital.

Nous pouvons dans certaines limites et selon certaines circonstances modifier son amplitude, son rythme, sa fréquence, et aussi la stopper dans des conditions d’apnée et de rétention mesurée et maîtrisée.

Je vous propose en premier point d’aller à la rencontre de votre respiration.

  • Assis et les mains sur le ventre
  • Observez en conscience les mouvements vers l’avant, sur les côtés, à l’arrière dans la région lombaire.
  • Idem en posture debout.
  • Que sentez-vous ?

L’expiration relâche et détends ?
L’inspiration vous dynamise ?
Les muscles et le cerveau sont de grands consommateurs d’oxygène,  d’où l’importance d’avoir un bon mécanisme respiratoire équilibré.
Le ventre se gonfle et sort librement à l’expire et rentre spontanément à l’inspire.
L’inverse se produit souvent et c’est la respiration paradoxale qui, si elle devient trop automatisée, peut donner lieu à certains blocages notamment dans notre communication.

Je vous propose à présent d’observer votre respiration nasale :

  • Prenez une posture de détente.
  • Soyez attentif à votre respiration nasale.
  • Observez la différence qui peut exister entre l’air inspiré et expiré.
  • Focalisez votre attention et vos perceptions sur votre narine droite.
  • Idem à gauche.
  • Inspirez à droite et vous expirez à gauche et inversement.
  • Respirez des deux côtés simultanément.
  • Retrouvez votre respiration naturelle et observez les perceptions.

Cette pratique peu courante affine la découverte et les perceptions de la respiration.

Découverte de votre respiration diaphragmatique.

  • Pour mieux vivre l’expérience allongé vous sur le dos, les jambes fléchies, les abdominaux relâchés, les mains posées sur la région abdominale, découvrez votre respiration diaphragmatique comme si c’était la première fois.
  • Visualisez le diaphragme qui descend à l’inspiration et qui remonte librement à l’expiration.
  • Variez l’amplitude, la fréquence, arrêtez-là et observez votre vécu de l’expérience et vos ressentis.

Porter attention sur votre diaphragme en respiration vous fera  prendre pleinement conscience de la relaxation physique et la détente mentale et également émotionnelle.

La respiration complète.

Elle fait participer les trois niveaux de la respiration.
– Abdominal
– Thoracique
– Claviculaire

En pratique :

  • Installez vous confortablement, centrez-vous sur votre respiration consciente… Observez…
  • Pratiquez deux ou trois respirations profondes et observez-les.
  • Pratiquez quelques respirations abdominales, sans bouger le thorax…Observez
  • Pratiquez quelques respirations libres.
  • Respirez plusieurs fois uniquement dans la région thoracique, sans bouger le ventre.. Observez…
  • Revenez aux respirations libres
  • Respirez quelques instants, dans la région thoracique haute, claviculaire (les mains posées sur cette région).
  • Respirations libres.
  • Pratiquez à nouveau les respirations profondes au début de l’exercice.

Les vivez-vous de la même manière ? Sont-elles différentes ?
Elles sont probablement plus libres, plus profondes, plus complètes et favorisent l’oxygénation.

La sophro respiration synchronique (SRS)

Dans cette pratique du SRS, l’expiration est associée à un mot, une image, une idée, voire aussi une couleur que vous choisissez spontanément. Un contenu qui correspond chez vous au vécu de détente et qui vient le renforcer.
A l’inspiration, qui stimule vous pourrez faire de même, associer une notion dynamisante.
Elle se pratique en 3, en 4 temps.

  • Installez-vous confortablement dans la position qui vous convient ici et maintenant, les yeux ouverts ou fermés.
  • Expirez lentement, laissez votre corps se relâcher globalement.
  • Respirez librement,  chaque muscle se relâche, depuis la tête, le visage, les épaules, les bras jusqu’au bout de chaque doigt. Détendez la région dorsale, lombaire, et thoracique en observant votre respiration. Relâchez la région abdominale et accueillez votre respiration diaphragmatique.
    Détendez tous les muscles de la région du bassin, des fessiers et hanches jusqu’au bout des orteils.
  • Prenez conscience de votre détente mentale, entre la veille et le sommeil, où la conscience s’éveille et s’élargit.
  • Inspirez profondément, retenez l’air quelques instants et pratiquez une légère contraction de tout le corps.
  • Expirez en prononçant mentalement (ou à votre gré à voix basse ou haute) le mot ou le symbole que vous associez à votre vécu de détente.
  • Répétez plusieurs fois en laissant la détente s’approfondir un peu plus.
    – Retrouvez votre respiration naturelle et accueillez avec bienveillance toutes les modifications que vous observez.
  • Prenez conscience de ce que vous souhaitez conserver de cette expérience.

En résumé de cet exercice en 4 temps :

  1. Pratiquez quelques respirations dynamiques en portant plus attention sur l’inspiration.
  2. Contractez les muscles du visage jusqu’aux pieds.
  3. Etirez-vous totalement avec plaisir.
  4. Rouvrez les yeux, s’ils étaient fermés et accueillez le phénomène.

Notez vos ressentis et vos découvertes,  formulez les sur un carnet de notes ou vous pouvez aussi les formuler à voix basse.
L’évocation apaisante ou dynamisante peut être un mot, une idée, une image, une intention, et aussi une intuition.

Intuition et respiration

Apprendre à mieux écouter son intuition c’est avant tout lui favoriser un terrain de détente corporelle. Le stress et un surmenage mental en sont les opposants.
Avant de poser une question en soi, il est nécessaire de créer un instant de paix pouvant être véhiculé par ces pratiques respiratoires.
Inspirer c’est s’inspirer, et c’est se mettre en résonnance avec le cœur, qui trouve toujours les solutions les plus juste en soi.
La vie est succession d’alternances, tout comme la respiration.

Nicolas Mangone.